Avec la nouvelle feuille de route stratégique du tourisme 2023-2026 d’une enveloppe budgétaire de 6,1 milliards de dirhams (MMDH), le gouvernement ambitionne d’accompagner la dynamique de notre secteur .
Le Chef du Gouvernement, Aziz Akhannouch, a présidé la cérémonie de signature de cette convention-cadre pour son déploiement. En introduction, il a noté les « réalisations exceptionnelles » du secteur du tourisme pendant l’année 2022 et ce dans un contexte mondial difficile. Il a aussi rappelé « la forte mobilisation du gouvernement », comme le plan d’urgence de 2 MMDH pendant la crise.
En plus de repositionner le tourisme comme secteur clé dans l’économie nationale, cette feuille de route ambitionne, à l’horizon 2026, d’attirer 17,5 millions de touristes, d’atteindre 120 milliards de recettes en devises, de créer 80.000 emplois directs et 120.000 indirects.
Dans cette approche, différentes parties prenantes sont mises à contribution. En plus des opérateurs privés, qui devront jouer un rôle de dynamo, les banques sont également interpellées en matière de financement, alors que les régions sont attendues sur une offre territoriale attractive.
Au-delà de ces mesures directement liées à l’acte d’investir, cette feuille de route couvre aussi d’autres mécanismes, jouant un rôle décisif dans la sécurisation des investissements, l’idée est d’aplanir les difficultés du parcours de l’investisseur.
Pour atteindre les objectifs précités, cette feuille de route entend transformer le secteur du tourisme en agissant sur tous les leviers essentiels à savoir une nouvelle logique de l’offre articulée autour de l’expérience client et structurée autour de 9 filières thématiques et 5 filières transverses ; un plan offensif pour doubler la capacité aérienne ; le renforcement de la promotion et du marketing, avec une importance particulière accordée au digital ; la diversification des produits d’animation culturelle et de loisirs avec l’émergence d’un tissu de PME dynamiques et modernes ; la mise à niveau du parc hôtelier existant et la création de nouvelles capacités hôtelières ; le renforcement du capital humain, grâce à un cadre attractif de formation et de gestion des ressources humaines, pour améliorer la qualité du secteur et offrir de meilleures perspectives de carrière aux jeunes.
Dans la foulée, une nouvelle gouvernance a été mise en place à travers la création d’une Commission Nationale Interministérielle du Tourisme (CNIT) présidée par le Chef du Gouvernement et composée des parties signataires, de deux commissions nationales, la commission aérienne et la commission produit « Offre/Demande », de douze commissions de suivi des plans régionaux présidées par Messieurs les Wali de chaque Région, d’une structure d’animation centrale et des structures d’animation régionales, relais au niveau local, et enfin de Laboratoires d’Impulsion institutionnalisant le dialogue entre le public et le privé constitués chacun d’une équipe multidisciplinaire.