Sur les 29 437 lits d’hôtel de la destination, 7 721 (près d’un tiers) bénéficient d’aides à la rénovation. Pendant ce temps, 8 000 lits, soit un tiers, restent fermés. Cette capacité représente 21 hôtels, ce qui entrave la commercialisation des sièges et des chambres à vendre au sein de la destination et doit donc être résolu de toute urgence et rapidement par l’activation du fonds de relance.
S’il est une destination touristique dont le parc hôtelier est actuellement sous pression en raison de la fermeture de la plupart des hébergements touristiques classés, c’est sans aucun doute la ville d’Agadir. Au fil des années, des points noirs ont persisté, endommageant le paysage urbain de cette ville.
Ce dernier bénéficie depuis cinq ans de rénovations dans le cadre du PDU Agadir 2020-2024. Les hôtels de destination ont une capacité de 29 437 lits, dont 7 721 lits (près d’un tiers) bénéficient du programme de rénovation et un autre tiers (soit 8 000 lits) comprend des hôtels fermés.
Un pilotage régional au niveau d’Agadir très attendu
Cette capacité représente 21 hôtels, ce qui entrave la commercialisation des sièges et des chambres à vendre au sein de la destination. Il est donc urgent de s’attaquer à ce problème peu propice à la survie de la destination en mettant en œuvre un système national sous la forme d’un fonds de relance pour répondre à terme à cette question.
Dans le cadre de la nouvelle feuille de route touristique 2023-2026, stratégie de structuration et d’intégration des produits hôteliers visant à attirer 17,5 millions de touristes nationaux d’ici 2026, il est proposé de créer un fonds de relance à travers son initiation et sa gestion régionale au niveau d’Agadir. La signature et le déploiement du contrat régional d’application touristique sont en cours de finalisation après de nombreuses révisions et négociations sur son contenu et son positionnement, et la gestion des fermetures d’hôtels devra être accompagnée au cas par cas, compte tenu de la nature des enjeux. auxquels sont confrontés ces hôtels.
Entre-temps, plusieurs hôtels en front s’apprêtent à ouvrir leurs portes, notamment le Sofitel Royal Bay, qui a annoncé son ouverture le 1er mai 2024. Cet établissement fait partie des trois hôtels en front de mer de la station balnéaire d’Agadir qui ont été fermés avant la crise sanitaire. Les autres établissements sont l’hôtel Palais des Roses, déjà repris par le groupe égyptien Pickalbatros, mais dont les travaux ne sont pas encore engagés et la reprise de l’ancien Club Med par le groupe Tikida, dont la fermeture a été anticipée en 2021 après la fin de son contrat de bail avec Madaëf, branche du tourisme de la CDG. Exploité en location depuis 1965, ce club sera remplacé par une nouvelle unité sous enseigne TUI Magic Life alors que les travaux ne sont pas encore entamés actuellement.
Des hôtels fermés depuis des décennies
D’autres hôtels situés aux deuxième et troisième étages de la destination Agadir et dans la zone de Founty ont été abandonnés. Il s’agit notamment du Kempinski Palace Hotel.
Le projet, censé renforcer les capacités de la destination Agadir depuis septembre 2010, est suspendu depuis plus d’une décennie. Outre les hôtels Ryad Mogador et Salam, les mêmes observations ont été faites à l’hôtel Transatlantique et à l’hôtel Coralia Club la Kasbah.
Pour conclure, l’Agadir City Tower Hotel qui devait remplacer l’hôtel n’a jamais été construit sur les ruines de l’hôtel Salam et comportait une composante RIPT. Les hôtels fermés comprennent également l’hôtel Tivoli, l’hôtel Omeades, l’hôtel Igudal, etc.
Par ailleurs, bien que la destination Agadir ait accueilli plus de 1,2 million de touristes au cours de la saison touristique 2023, la fréquentation se caractérise par une baisse des nuitées.Tendances observées tout au long de l’année dernière, y compris l’été. Cela représente un déficit d’environ 366 510 nuitées, ces dernières étant passées de 5,38 millions de nuits en 2019 à 5,02 nuits en 2023 (en citant uniquement les données de cette période), ce qui indique que la destination est devenue une ville de transit. Un city break avec un séjour moyen de seulement 4 nuits.
Fonds de reprise : un partenariat en PPP
Ce mécanisme national reposera sur un partenariat public-privé. Le système vise à mieux intégrer et moderniser l’offre hôtelière d’environ 62 000 lits (fermés ou en difficulté) dans diverses destinations du Royaume.
En attendant la validation du principe de création de ce dispositif financier – avec le Fonds Hassan II pour le développement économique et social (FHII) et le Fonds Mohammed VI pour l’investissement, avec un premier pilotage régional au niveau de la destination d’Agadir – l’idée est de mettre en place un Organisme de placement collectif immobilier (OPCI) devant porter les murs des hôtels concernés.
