2023 a été une année exeptionnel pour l’industrie du tourisme, avec un nombre record d’arrivées à 14,5 millions. Actuellement, la feuille de route 2023-2026 prévoit d’accueillir environ 17,5 millions de visiteurs, avec la possibilité même de dépasser ce chiffre.
Il faut savoir que l’échéance de 2030, date à laquelle le Maroc accueillera la Coupe du monde de football aux côtés de l’Espagne et du Portugal, donne des ailes aux professionnels du tourisme. A l’instar d’autres pays, le Maroc est en train d’orienter son offre autour d’expériences que les voyageurs peuvent vivre autour de destinations classiques.
Ainsi, plus de 2 milliards de dirhams seront mobilisés dans les années à venir pour renforcer les circuits ou écosystèmes existants grâce à la création de produits animés innovants. L’accent sera mis sur la nourriture, les jeux occasionnels et les services liés au numérique. Le Maroc souhaite ajouter 40.000 lits à travers le pays, portant une capacite litière à 330.000 lits d’ici 2026.
Si augmenter la capacité litière du Maroc est important, il est encore plus important de réparer la capacité litière qui fonctionne depuis 10 ans.
Plus de 62.000 lits à travers le pays nécessitent une intervention urgente, dont 12.000 sont fermés. Des villes comme Agadir et Ouarzazate ont été les plus touchées par ce déclin. Plus de 21 établissements classés ont été fermés à Agadir depuis 2011. La Société Marocaine d’Ingénierie Touristique (SMIT) travaille à résoudre ce problème. En conséquence, certains hôtel fermés ont été repris par de nouvelles sociétés de gestion d’investissement de renommée internationale afin de rouvrir avant 2026, a assuré la SMIT.
Par exemple, «l’ex Club Med» a été repris par une filiale du groupe TUI, et l’hôtel Palais des Roses à Agadir a été repris par l’égyptien Pickalbatros. D’autres ont été repris par des investisseurs marocains, comme le groupe Kabbaj et outre les hôtels fermés, d’autres investisseurs sont en pourparlers avec les vendeurs.
En plus, la ville d’Agadir est également confrontée au problème de terrains hôteliers acquis par des investisseurs mais non aménagés. Cela représente plus de 5 000 lits et justifie un renouvellement des investissements. Pour Ouarzazate, les travaux de restauration ont été réalisés en collaboration avec les propriétaires. Ainsi, le projet Farah ElJanoub a été repris par le groupe ABS AlKabbida et l’hôtel Mercure par le groupe Amoushka. Les hôtels Tichka Salam et Riyad Salam sont repris par des investisseurs marocains, et finalement l’hôtel Bélère a été confisqué et sera vendu dans les prochaines semaines.
Le produit de financement CapAccess, mis en place par le FM6I et les Fonds sectoriels annoncés par le fonds souverain devraient permettre d’accélérer la reprise des hôtels fermés et/ou en déclin, soutient la SMIT.
La charte d’investissement mise en place par le gouvernement en 2023 devrait profiter aux investisseurs souhaitant reprendre les actifs en difficultés selon l’institutionw.