LES MEILLEURS DESTINATIONS QUI ONT BATTU DES RECORDS EN 2023, REVOIENT LEURS AMBITIONS À LA HAUSSE admin 5 mars 2024

LES MEILLEURS DESTINATIONS QUI ONT BATTU DES RECORDS EN 2023, REVOIENT LEURS AMBITIONS À LA HAUSSE

Egypte, Grèce, Arabie Saoudite… de nombreuses destinations ont annoncé que les performances de l’année dernière dépassaient celles de 2019. Nous n’avons pas l’intention de nous arrêter là.

Les destinations étrangères ont successivement publié des rapports sur le volume touristique pour 2023. Il s’agit d’une vague record. Est-il temps de terminer définitivement 2019 ? Jusqu’à présent, 2019 est-elle fermement établie comme année de référence pré-pandémique ? Même si certaines destinations ont publié depuis le début de l’année des données montrant des tendances préliminaires, il est trop tôt pour tirer des conclusions.

La performance du côté égyptien a été d’autant plus appréciée que le dernier record remontait à 2010. La destination a accueilli près de 15 millions de visiteurs l’année dernière. La même tendance s’observe au Maroc, où le tourisme a atteint un cap historique en 2023 avec 14,5 millions d’arrivées, soit un million de plus que l’objectif fixé par le gouvernement dans sa feuille de route 2023-2026. Le précédent record avait été établi en 2019 avec 13 millions de visiteurs.

En Grèce, autre « best-seller », le nombre de touristes étrangers a atteint 32,7 millions en 2023, dépassant le précédent record de 31,3 millions. Des chiffres fiables sont donc encore plus importants pour ces destinations, qui sont touchées par des événements politiques ou des catastrophes naturelles qui menacent leurs activités touristiques. Qu’il s’agisse de la guerre à la frontière égyptienne, du tremblement de terre au Maroc ou des violents incendies qui ont ravagé la Grèce l’été dernier, ces performances n’ont jamais été meilleures. L’Égypte estime que 600 000 voyageurs ne pourront effectivement pas voyager au quatrième trimestre 2023 par rapport à l’objectif initial en raison de la situation en Israël.

Le Maroc ne cache pas non plus ses fortes ambitions. Le Maroc adopte la même stratégie, dans l’espoir d’attirer les touristes au-delà de Marrakech, la capitale touristique du Royaume. C’est pour cette raison que Seto a choisi d’organiser le prochain forum à Rabat en avril prochain. De grands projets ferroviaires contribueront à diversifier les services touristiques dans les années à venir. Ryanair a également reçu l’autorisation des autorités marocaines pour opérer des vols intérieurs à partir de l’été 2024. Onze nouvelles routes intérieures seront exploitées. suffisamment pour modifier considérablement le statu quo.

Egypte : deux fois plus de touristes dans 5 ans ?

Beaucoup de ces destinations n’ont pas vocation à y séjourner. L’Égypte prévoit de doubler le nombre de touristes d’ici 2028. Pour atteindre la barre des 30 millions de touristes, le pays compte tripler la capacité de ses aéroports. D’ici 2027, le Caire disposera d’un nouveau terminal d’une capacité de 30 millions de passagers. Le gouvernement entend également encourager les investissements et doubler la capacité des hôtels.

L’Arabie saoudite se prépare au prochain « boom touristique » et vise à accueillir 26 millions de touristes par an d’ici 2030, rapporte Africa Tribune. L’Arabie Saoudite est une nouvelle addition à la liste des destinations touristiques mondiales, ayant ouvert ses portes il y a quelques années et attirant des touristes du monde entier. Les touristes étrangers ont décidé de relever considérablement leurs objectifs. Après avoir accueilli 27 millions de touristes étrangers en 2023, l’Arabie saoudite ambitionne de porter ce nombre à 70 millions d’ici 2030, soit plus du double de son objectif initial. Le pays mise notamment sur le développement côtier de stations balnéaires, ou sur des projets XXL, comme le Rig, un complexe de tourisme d’aventure futuriste… basé sur une réplique de plateforme pétrolière. Si l’Arabie saoudite a fait du tourisme l’un des piliers de sa vision 2030 pour diversifier son économie, elle ne renie clairement pas son statut de deuxième producteur mondial de pétrole.

L’Espagne a fait encore mieux que prévu l’année dernière, attirant quelque 85,1 millions de touristes étrangers, dont 11,8 millions de France. Cela a suffi à rapporter à l’Espagne 108 milliards d’euros de revenus, soit une augmentation de 17 % par rapport à 2019.« Les dépenses sont un élément fondamental et le seront de plus en plus dans notre stratégie », a insisté le ministre espagnol du Tourisme lors de la présentation des résultats, rappelant que l’Espagne vise à moderniser son industrie touristique.

La France maintient sa première place mondiale, avec près de 100 millions de touristes étrangers en 2023. La concurrence est de plus en plus rude, la bataille des chiffres s’est relancée, et les méthodes et normes adoptées par les destinations ont également fait débat. de touristes.

La tendance est similaire pour les destinations plus «confidentielles» qui publient également des chiffres : Malte a annoncé que « un record historique de 3 millions de touristes en 2023 », soit une augmentation de 8 % par rapport à 2019 et il est prévu de revenir aux niveaux d’avant l’épidémie. un an avant la date prévue. Les touristes ont dépensé au total 2,7 milliards d’euros à Malte l’année dernière, soit un cinquième de plus qu’en 2019. « La stratégie de MTA va cibler un profil de voyageur plus expérimenté et aux revenus plus élevés. Centrée sur l’expérience des visiteurs, elle va s’ajuster à leurs attentes afin d’obtenir les meilleurs résultats », explique Carlo Micallef, PDG de l’Autorité du tourisme de Malte (MTA).

Le discours est similaire à celui de la Croatie, qui revendique elle aussi se positionner comme une destination « premium ». La Croatie espère développer le tourisme si elle dépasse également en 2019 les performances de l’année dernière. «Le but n’est pas de voir des géants sortir de terre, mais des hôtels plus petits, positionnés dans le respect de l’environnement. Daniela Mihalic-Durica, directrice de l’Office du tourisme croate en France, a déclaré dans un communiqué. Comme expliqué en début d’année, cela reste notre priorité absolue.Au fil des années, la destination s’est efforcée de mieux répartir le trafic de passagers et de favoriser la découverte de régions nouvelles et encore méconnues à travers une gamme diversifiée de produits et d’expériences de voyage.

Un curseur difficile à positionner

Une meilleure répartition du trafic et des revenus : c’est aujourd’hui l’objectif affiché de la plupart des destinations. Même si tous les problèmes ne sont pas résolus, ils sont loin de l’être. En Grèce, certains dénoncent le fléau du « surtourisme » sur certaines îles et les prix élevés sur d’autres comme Mykonos et Santorin dans les Cyclades égéennes. Cependant, la prise de conscience existe depuis de nombreuses années. Mais le curseur est difficile à positionner.

« Le tourisme représente presque 20% du PIB du pays, rappelait la ministre du tourisme grec lors de son passage à Paris l’été dernier. Il fait vivre un million de personnes dans notre pays. Il est très important de penser le tourisme comme un secteur qui peut soutenir l’économie grecque pour les années à venir. Nous devons avoir une stratégie à long terme ».

Sans aucun doute, toutes les destinations ne sont pas logées à la même enseigne et toutes n’ont pas publié de données pour 2023. Mais 2024 ne devrait pas confirmer cette tendance, selon le dernier baromètre de l’ONU Tourisme (anciennement Organisation mondiale du tourisme des Nations Unies). Le nombre total de touristes internationaux devrait cette année dépasser les niveaux d’avant la pandémie en raison de la reprise de l’industrie touristique asiatique.

L’année dernière, 1,3 milliard de personnes ont voyagé à l’étranger, contre 1,4 milliard en 2019. « Les dernières données de l’OMT mettent en lumière la résilience et le rebond rapide du tourisme », soulignait dans un communiqué, le secrétaire général de l’OMT, Zurab Pololikashvili. En 2024, le niveau d’activité devrait être supérieur de 2% à celui de 2019. Une prévision qui reste néanmoins tributaire de « l’évolution des risques économiques et géopolitiques » auxquels le secteur semble s’adapter avec une rapidité croissante, tirant les leçons des crises qui ont jalonné ces dernières années.

Source : L’Echo Touristique

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