Une réunion spéciale entre la CGEM et la CNT sur les mesures prioritaires pour accompagner les objectifs de la feuille de route, a eu lieu. Les deux parties ont abordé la nécessité d’augmenter les lignes aériennes vers le Maroc, de doter les grandes villes de structures d’accueil d’événements d’envergure, de réviser le code du travail et de réformer la fiscalité.
Des recommandations ont été faites pour la loi des finances 2024 afin d’obtenir enfin la taxation de l’ensemble du secteur en tva à 10% (comme c’était déjà d’ailleurs prévu dans visions 2010-2020), sachant que les crédits de tva sur investissements des hôtels toujours très importants, la situation des activités informelles, le financement du capital des entreprises touristiques avec le fonds Mohammed VI et ses disponibilités statutaires.
Selon des sources médiatiques étrangères, l’intervention du Fonds Mohammed VI prendrait la forme de participations dans des unités en difficulté, principalement à Marrakech, Agadir et Tanger.
La réunion était une occasion de coordination des perspectives communes de lobbying pour le secteur et un état diagnostic de la croissance actuelle et future qui penche pour une ascension vers des niveaux jamais observés, comme en témoignent les chiffres exceptionnels enregistrés à fin mars 2023, avec 2,9 millions de touristes, soit 416 000 touristes supplémentaires et une progression de 17 % par rapport à la même période de 2019, année de référence.
En effet, tout porte à croire que 2023 sera une année record au niveau de la programmation aérienne avec l’ouverture dès cet été de 35 nouvelles lignes desservant 8 destinations marocaines.
Il est souhaitable que le stock de chambres soit à la mesure des ambitions affichées car plusieurs hôtels sont encore fermés à Marrakech, suivie d’Agadir, Casablanca et Ouarzazate.
Or, l’intervention du Fonds Mohammed VI à Marrakech, Agadir et Tanger, suite à un travail depuis des semaines des Délégations Régionales du Tourisme, n’explique pas pourquoi Ouarzazate ait été exclue. Mieux: est-il possible de réussir une stratégie de prise de participation dans des actifs toxiques alors que pour assurer la croissance et le développement, l’on se refuse d’agir de la sorte avec des entreprises touristiques structurées et saines ? Est-ce là vraiment le rôle du Fonds Mohammed VI ?
ACCROCHE :
UNE OCCASION DE COORDINATION DES PERSPECTIVES COMMUNES DE LOBBYING DU SECTEUR